Entreprises, TPE, PME : comment investir dans les cryptos et la blockchain ?

Omniow
5 min readApr 30, 2021

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De plus en plus de grandes entreprises investissent dans les cryptomonnaies. Les banques elles aussi commencent à recommander ces actifs à leurs clients. Les petites et moyennes entreprises ne sont pourtant pas en reste : des solutions d’investissement existent, de manière légale et sécurisée.

26 avril 2021. Le trublion Elon Musk communique les chiffres du premier trimestre de Tesla. On y apprend notamment que l’entreprise a vendu pour 272 millions de dollars de Bitcoin, soit 10% de son portefeuille. Le patron de la marque automobile a été l’un des premiers à croire dans la reine des monnaies numériques, et à y placer massivement des fonds. Dans son sillage, d’autres entreprises ont suivi : MicroStrategy (détient plus de 90 000 bitcoins), Nexon (100M$ investis), Square, Meituan, Riot Blockchain, Galaxy Digital Holdings, Cypherpunk Holdings, Grayscale…

Le phénomène reste toutefois marginal dans le monde des entreprises, toutes tailles confondues. Mais l’intérêt croissant des banques pour les actifs numériques pourrait augmenter la cadence. En Chine, elles soutiennent le projet de monnaie numérique de banque centrale (CBDC). Aux Etats-Unis, elles accompagnent le marché : Bank of New York Mellon, JPMorgan Chase, Morgan Stanley, Goldman Sachs… toutes proposent désormais à leurs clients de diversifier leurs portefeuilles, et de gérer leurs crypto-actifs. En France, aucune banque n’a sauté le pas.

Alors comment investir dans les crypto en tant qu’entreprise française ?

Difficile donc de confier à un partenaire bancaire institutionnel tricolore une partie du patrimoine de son entreprise. Toutefois, plusieurs prestataires sont officiellement habilités à vous accompagner. En France, ils doivent détenir le précieux statut de PSAN (Prestataire de Services sur Actifs Numériques) délivré par l’AMF. La liste actualisée est disponible ici.

La majorité de ces prestataires vous accompagne sur du placement et de l’investissement, tout en facilitant l’achat et la vente via leurs plateformes. Il s’agit donc de placer de l’argent (Coinhouse), d’accéder à des services de trading (Zebitex, Sheeldmarket, Paymium, etc.), voire même de créer un plan épargne bitcoin (Stackinsat). Le choix est donc large et pour les entreprises, il est ici question d’investir en sécurité dans un cadre régulé. Dans certains cas, il sera même possible de payer et encaisser des fournisseurs, ou d’émettre des factures.

Le français Coinhouse propose des services dédiés aux entreprises.

Les prestataires cités ci-dessus répondent donc à un besoin « classique » de plus en plus d’entreprises, en fournissant finalement une nouvelle solution de placement. Pourtant, les investissements restent inévitablement liés au marché des cryptomonnaies, et leur volatilité peut faire peur.

12% de rendement annuel, c’est possible ?

Mais heureusement, l’univers de la crypto, au sens large, est bien plus vaste. C’est pourquoi d’autres plateformes se développent, notamment dans ce qu’on appelle la finance décentralisée (DeFi).
Il s’agit alors de répondre à une nouvelle demande, et d’utiliser d’autres mécanismes permis par ce nouvel écosystème financier.

Parmi ces nouveaux outils, la plateforme Yield App est particulièrement intéressante à plusieurs titres. Tout d’abord, elle s’adresse à toutes les entreprises, y compris françaises. Basée en Estonie, elle propose ainsi des avantages en termes de sécurité réglementaire, mais aussi sécurité via un fonds d’assurance YLD ; le token ERC-20 émis par Yield App.

Basé en Estonie, Yield App est en cours d’obtention d’une licence bancaire au Luxembourg.

Par ailleurs, en combinant les fonds de ses utilisateurs, Yield App investit pour leur compte dans de multiples protocoles ou pool de liquidités. Ce faisant, elle propose un rendement annuel de 12%, et même jusqu’à 20% en combinant les avantages du programme de fidélité YLD ! La proposition, bien au-delà de ce qu’on retrouve auprès des institutions classiques, a permis a déjà séduit plus de 3 000 clients en France, pesant plus de 3M$. Globalement, l’entreprise compte plus de 30000 clients et dispose d’une centaine de millions de dollars d’actifs sous gestion.

Faut-il franchir le pas pour les entreprises ?

Les solutions existent donc désormais et rien n’empêche d’investir sereinement en tant qu’entreprise. Que ce soit des acteurs français ou non, dans les cryptos traditionnels ou dans le monde de la DeFi, le cadre juridique et comptable reste aussi le même.

Toutefois, nous ne sommes qu’au début de l’ère des cryptos, de la blockchain, de la finance décentralisée (DeFi). La structuration du secteur est en cours, mais nombre d’indicateurs ont déjà montré l’évidence de l’intérêt de ce nouveau secteur. Il faut pourtant reconnaître qu’il manque encore certaines garanties, et une adoption plus massive de nature à rassurer les plus frileux. Des besoins d’assurance se feront naturellement ressentir par exemple.

En termes de conseils et d’accompagnement, des cabinets spécialisés comme Omniow peuvent évidemment vous guider dans vos démarches et vos besoins spécifiques

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Comptabilité et cryptos, comment ça marche ?
Les réponses de Julien Mimoun, co-fondateur du cabinet d’expertise-comptable MR Capital.

Je suis une entreprise ayant investi en crypto. En cas de plus-value, comment je la déclare et la comptabilise ?

Le traitement comptable/fiscal peut différer en fonction de la forme de société adoptée et/ou du type d’activité de cette dernière. Mais globalement, les plus-values correspondent à la différence entre le prix de vente et le prix d’achat des cryptos. Elles sont enregistrées comptablement dans un compte de produits financiers et entre dans le calcul du résultat net de la société qui sera soumis (comme pour tout autre type de produit) à l’impôt sur les sociétés.

En cas de plus-value, dois-je le comptabiliser comme du chiffre d’affaires ?

Une plus-value n’est jamais traitée comptablement du chiffre d’affaires. Dans certains cas (activité d’intermédiation), on peut comptabiliser les ventes en chiffre d’affaires et les achats réalisés en contrepartie comme des achats de « marchandises », la plus-value réalisée sera alors comptabilisée dans la marge.

En cas de moins-value, est-ce que je peux la reporter ?

Dans la mesure ou la moins-value réalisée constitue en charge pour l’entreprise, elle vient diminuer le résultat de cette dernière. En cas de résultat déficitaire au cours d’un exercice comptable, il est reportable sur l’exercice suivante.

Dans les deux cas, quelle(s) « preuve(s) » dois-je apporter ?

Il n’y a pas de « preuve » à apporter à proprement parler. Comme toutes opérations, les opérations réalisées en crypto doivent être enregistrées en comptabilité en s’appuyant sur la base d’éléments tangibles. Idéalement, la société doit être en mesure de justifier l’intégralité des mouvements intervenus sur ses différents wallets et exchanges au cours d’une année et d’indiquer les prix d’achats et de ventes sur chacune des opérations. Dans la pratique, il existe quelques solutions de suivi tels que cryptio.co qui permettent de reconstituer les différentes opérations et sécuriser le dossier comptable.

Je souhaite intéresser, voire payer mes employés avec des cryptos, c’est possible ? Compliqué ?

Il n’existe pas de sources documentaires traitant du sujet, néanmoins, le paiement des salariés en cryptos peut théoriquement être possible, à condition :
• que le paiement en question soit un complément de salaire (il y a un salaire minimum — à savoir le SMIC — qui doit être réglé en monnaie fiat),
• qu’il apparaisse sur le bulletin de paie et soit soumis aux paiements des charges sociales à l’instar d’un salaire en fiat.

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